Au début, High and Dry était une parodie déjanté de Lost, avec Mark Wooton en élément perturbateur comique insupportable. Arrivé à l'épisode deux, la série avait déjà épuisé son pitch et peinait à éviter une certaine lourdeur.

Heureusement, Wooton a pris la bonne décision, délaissé la parodie pour donner plus de matières à ses personnages et raconter avec tendresse le récit de sa bande de loosers. Et ça marche, Brett est moins con et plus touchant, avec des idées de réalisation intelligente et des rebondissements bien pensés.

Ici, il part du principe des "autres" de Lost pour mieux faire une apologie ironique des marginaux contre la société civilisée. Ce n'est plus une histoire de survie comme Lost, mais celle d'une fuite de six personnages exclus de notre monde moderne qui cherche leur place en générant un microsystème social bancal et voué à sa perte.

High and dry, c'est la quête inutile et désordonnée des délaissés du monde moderne, incapable d'exister dans le monde civilisé. Dans ce monde, le personnage de Brett, aussi crétin soit-il, devient même attachant. Bref, High and Dry, c'est bien.